Ce Julien Chièze, on l’adore... ou on le déteste (gentiment)
Ce Julien Chièze, on l’adore, on le déteste — quand je dis "on le déteste", je plaisante bien sûr, car je l’apprécie grandement.
Mais il y a bien quelque chose qui m’énerve : lorsqu’il compare la Switch 2 à ma chère et adorée Steam Deck OLED. dans la vidéo ci-dessous.
Quand il met en parallèle les ventes des deux machines, il sous-entend que l’une est meilleure que l’autre. Quel autre intérêt y aurait-il à faire cette comparaison, si ce n’est pour insinuer une supériorité ?
Il se base uniquement sur les chiffres de ventes, dont la différence est stratosphérique, sans contextualisation.
Le succès n’est pas synonyme de qualité
Je pense qu’il mélange deux choses : la qualité du produit en soi et le succès commercial. Un produit médiocre peut se vendre par millions, et l’inverse est tout à fait possible.
Et comme il le dit lui-même, ce qui compte vraiment, ce sont les jeux et l’expérience du joueur.
Ce n’est pas parce que la Switch 2 se vendra beaucoup plus que la Steam Deck — sortie il y a déjà plusieurs années — que cette dernière vaut moins à nos yeux.
Des entreprises incomparables
Je ne pense pas que nous ayons accès aux dépenses commerciales précises des deux sociétés, mais il semble évident que le budget publicitaire de Nintendo dépasse de très loin celui de Valve.
Rappelons-le : ces entreprises n’ont rien à voir.
- Valve : moins de 400 employés, non cotée en bourse, dirigée par Gabe Newell, un passionné de jeux vidéo depuis toujours.
- Nintendo : une multinationale japonaise, cotée en bourse, avec un dirigeant au profil plus proche d’un manager stratégique qu’un développeur passionné de jeux vidéo dans son garage.
Une distribution qui n’a rien à voir
La Switch 2 est un produit de grande distribution, disponible en ligne, en magasins indépendants, et même en supermarchés. Une énorme partie des ventes s’y fait d’ailleurs.
Et pour reprendre une image simple : comparer la Switch 2 à la Steam Deck, c’est un peu comme comparer Coca-Cola à un cola artisanal breton. Peut-on vraiment dire lequel est "meilleur" objectivement ? Pas sûr.
Mais on sait très bien que Coca-Cola se vend par milliards grâce à :
- son réseau de distribution mondial,
- des sommes énormes investies en publicité,
- et une stratégie commerciale éprouvée.
Ce que je ne peux conclure
Pour conclure, je ne vous permettrai pas de dire que la Switch 2 est inférieure à la Steam Deck — ou l’inverse d’ailleurs — car je n’ai pas la console entre les mains. Et à vrai dire, elle ne m’attire pas du tout pour l’instant.
Elle excelle probablement sur plusieurs aspects, mais chacun décide ce qui lui convient.
Je ne dirais pas que Julien est malhonnête, non. Mais disons que c’est parfois... biaisé. Ce n’est pas très juste de mettre en avant une console uniquement sur la base de chiffres, surtout quand ceux-ci sont gonflés artificiellement par des budgets marketing colossaux.
Vive la niche !
Si on se sent bien avec sa Steam Deck, même si c’est une machine de niche, conçue par une boîte avec ses défauts, mais remplie de passionnés, laissez-nous tranquilles.
Et surtout, manions les pincettes d’usage quand on essaye de comparer deux produits sans rapport.
Merci Julien… et à la prochaine controverse
Merci encore Julien Chièze pour ta couverture toujours intéressante de l’actualité vidéoludique, et pour ton talent certain à créer la controverse.
On peut considérer cela sans grand mal — comme tu le dis souvent, le jeu vidéo constitue un art, un divertissement, une culture. Mais plus de clarté dans tes comparaisons et plus de transparence dans les contextes ne nuiraient pas à ton talent, ni à ton audience.
Je dirais même que ce serait avantageux pour la qualité de l’échange… même si, disons-le, la controverse génère des vues. Et mon petit article, qui ne t’en rapportera probablement aucune, constitue un exemple parfait.
Une dernière question pour vous
Pensez-vous la même chose que moi ?
Devrions-nous éviter de comparer deux produits si différents ?
Comme le dit si bien l’adage :
Comparaison n’est pas raison.
✍️ Attribuée au XVIIe siècle, cette expression est souvent associée à Blaise Pascal.